Le Plan directeur Euralens Centralité

Pourquoi ce Plan directeur ? Fin 2009, dans le cadre des débats conduits notamment au sein du forum Euralens, un constat s’impose. Le chantier du Louvre-Lens s'engage et les accès au musée doivent être optimisés. Avec à peine 3 ans pour étudier et conduire ces travaux d’accessibilité au Louvre-Lens, il faut mettre en place un dispositif de maîtrise d’ouvrage léger et très rapidement opérationnel, ne créant pas de nouvelle structure. Le choix se porte sur un groupement de commandes réunissant les Villes de Lens, Liévin, Loos en Gohelle et la Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin (CALL). Coordonné à l’origine par la Ville de Lens, c’est aujourd'hui la CALL qui joue ce rôle (depuis 2012). 

Lens - Espaces publics près de la gare. Crédit Euralens / Photo Sébastien Jarry

La méthode

Tout de suite après sa création, le groupement s’est doté d’une ingénierie externalisée pour la conduite de ses missions (l’équipe Une Fabrique de la Ville-SCET). Un comité technique et un comité de pilotage des élus du groupement se sont également mis en place. Ces deux instances ont pour objet le maintien d’une action d’aménagement du territoire cohérente, coordonnée sur le périmètre Euralens centralité (environ 1 600 hectares autour du Louvre-Lens).

Principal outil du groupement, une méthode originale de conduite des études a été mise en œuvre et perdure. Une réflexion est en effet menée à la fois sur la stratégie à adopter localement et à plus large échelle et sur l'utilisation des premiers travaux comme prototypes déclinables.

C’est l’équipe Desvigne-Portzamparc-Artelia, constituée de deux Grands Prix de l'urbanisme, qui assure pour le groupement ces études dès 2010. Après avoir remporté une mise en concurrence face à des équipes de grande qualité, elle a ainsi réalisé ce schéma stratégique d'aménagement, le Plan directeur Euralens centralité, adopté en novembre 2011.

Des réalisations phares

Les premiers travaux (parkings, cordons boisés reliant la gare TGV de Lens au musée, passerelles…) sont réalisés dès décembre 2012, juste avant l'ouverture du Louvre-Lens. La qualité du paysage conçu par l’équipe Desvigne, rapidement créé grâce à de nombreuses plantations (plus de 6 000 arbres et arbustes) est aujourd’hui unanimement reconnue. Ces espaces publics, labellisés Euralens en 2014, servent de prototypes pour une mise en œuvre à plus large échelle.

Près de la gare TGV de Lens, l'architecture du Quartier des gares (label Euralens 2014) s’est peu à peu érigée, densifiant le bâti dans cette zone stratégique de la centralité. Aux pieds du Stade Bollaert-Delelis, rénové pour l'Euro 2016, une nouvelle percée de la voie ferrée a été réalisée en 2016. Elle était prévue par le Plan directeur Euralens centralité.

D'autres espaces publics dans Lens sont réaménagés, reprenant les principes définis dans le Plan directeur, par exemple rue Élie Remaux (face à la faculté Jean Perrin). Au sein de la Cité 12-14, l’opération Cook-Chaplain qui a reçu le label Euralens en 2015 mixe nouveaux types de logement et architecture typique des cités minières. Elle fait écho aux orientations urbaines définies avec les bailleurs, la Ville de Lens et l’équipe Desvigne-Portzamparc.

Les suites opérationnelles

La réalisation des opérations coordonnées par le Plan directeur Euralens centralité se poursuit. Deux nouveaux bâtiments de logement et de bureaux sont sortis de terre dans le Quartier des Gares, dont l'évolution va encore se poursuivre. Ce quartier fait partie d’un dispositif opérationnel défini par la Ville, la Zone d’Aménagement Concerté Lens Centralité, qui va cadrer avec le Plan Directeur l’extension du centre-ville (par des logements, bureaux, activités, loisirs, etc.) jusqu’aux abords du musée et du stade. Le Centre de Conservation du Louvre à Liévin, inauguré en 2019, fait également partie de ce Plan. Autour de lui se structure le Quartier Jaurès.

Liant tous ces grands équipements, un Bus à Haut Niveau de Service accompagné de nouvelles voiries structure la centralité de l’agglomération. À Loos en Gohelle, le développement de la Base 11/19 se poursuit pour lui conférer le rayonnement qu’elle mérite avec, en particulier, le projet de "Turbine de l'éco-transition" piloté par le Pôle métropolitain de l'Artois.

Au-delà, les principes paysagers définis par Michel Desvigne percolent sur tout le territoire, grâce au travail qu'il a conduit à l'échelle métropolitaine sur la Chaîne des parcs. Plus d'info