Bassin minier UNESCO : les retombées médiatiques
Culture | Ajouté le: 14 octobre 2012
Un peu plus de quatre mois après le verdict de Saint-Pétersbourg, faisons un point sur les retombées médiatiques de l'inscription.
Deux classeurs, 15 cm de haut...
... la revue de presse du Bassin minier inscrit au Patrimoine mondial est impressionnante ! Plus de 150 articles dans la presse régionale Nord – Pas de Calais, plus de 200 articles dans la presse nationale et régionales en France et une vingtaine d’articles dans la presse européenne. Une couverture de l’événement par les grandes radios et télé nationales. Un bilan quantitatif satisfaisant, mais surtout des retombées très qualitative pour le territoire.
Quelques extraits
- 20 minutes Lille, 2 juillet : « Le bassin minier honoré »
- Le Parisien, 2 juillet : « La revanche des gueules noires »
- Le Point, 2 juillet : « L’institution culturelle de l’ONU a accordée au bassin minier Nord-Pas de Calais le même rang que le Taj Mahal ou la grande barrière de corail »
- La Voix du Nord, 3 juillet « Ce classement à l’UNESCO est un coup d’accélérateur »
- L’Usine Nouvelle, 10 juillet « Le pays des gueules noires s’invite au Patrimoine mondial »
Et ça continue !
Des reportages sont programmés dans les semaines qui viennent dans des quotidiens ou des magazines nationaux. Nul doute que l’ouverture du Louvre-Lens en décembre va prendre le relais pour poursuivre la construction de cette nouvelle image du Bassin minier.
››› Rappels concernant l'inscription
Les différentes étapes de la candidature
L’aventure commence il y a 10 ans. En septembre 2002 Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle et vice-président de la Communauté d’Agglomération de Lens- Liévin, et Pierre Mauroy, ancien Premier ministre, créent l’association Bassin Minier Uni (BMU). Le travail de l’équipe de BMU, assistée de la Mission Bassin Minier (MBM), consiste à créer puis à instruire le dossier de candidature.
Sept années de visites, d’études, d’inventaires, de séminaires conduisent à la rédaction d’un dossier de 1 450 pages.
En 2009 le gouvernement français décide de proposer la candidature du Bassin minier au Comité du patrimoine mondial. Après la visite des experts sur le territoire en 2010, l’UNESCO statue.
La candidature est examinée le 30 juin 2012 à Saint-Pétersbourg en Russie. Le Bassin minier devient le 38e site français inscrit à l’UNESCO. (Voir la vidéo)
La MBM, en lien avec les experts de l’ICOMOS, est chargée d’assurer le suivi de l’inscription et la mise en œuvre du plan de gestion.
La catégorie « Paysages culturels »
La Liste du Patrimoine mondial comporte de nombreux édifices admis comme étant exceptionnels – la cathédrale d’Amiens, par exemple. Le Comité, conscient de l’importance et de la fragilité des patrimoines immatériels, a souhaité étendre l’inscription à d’autres éléments ayant une valeur culturelle et/ou naturelle.
En 2008 il a défini de nouvelles orientations et ajouté une catégorie dite de « Paysages culturels ». Le Bassin minier, en tant que témoin des interactions entre les hommes et leur environnement, est inscrit dans cette catégorie.
Les arguments en faveur du dossier
Le Bassin minier du Nord – Pas de Calais est particulier car il a une grande cohérence paysagère et une véritable authenticité. « Ce qui reste des bâtiments industriels est de très bonne qualité, constate Michel Cotte, conseiller ICOMOS. C’est notamment dû au fait que ce patrimoine a été nationalisé. Ça a permis de conserver ce territoire dans son jus, ce qui n’a pas été le cas d’autres pays comme la Belgique par exemple. »
Par ailleurs il est le miroir de valeurs universelles. Comme l’indique l’un des riverains voisins de la Base 11/19 et des terrils jumeaux à Loos-en-Gohelle (un des grands sites miniers inscrits) : « Au fond, conserver ce patrimoine, c’est préserver une grande histoire humaine. » Une histoire de solidarité, de luttes syndicales et ouvrières, de partage…
Un Patrimoine évolutif
Le site du 11/19 a déjà entamé une reconversion importante. Cela n’est-il pas incompatible avec une inscription UNESCO ?
Absolument pas, au contraire. Par le fait qu’ils reflètent un processus évolutif, ces paysages sont voués à se transformer. La condition, pour rester sur la Liste, est que cette transformation se fasse dans le respect et l’harmonie.
Voilà qui laisse présager de beaux jours pour les projets durables ou d’intérêt collectif… lien vers initiatives candidates au label Euralens.