Le Centre Historique Minier de Lewarde

Lewarde | Patrimoine Minier - Musée

Le Centre Historique Minier de Lewarde Un musée fort de 36 années d'existence ayant pour but de faire perpétuer l'histoire des mineurs

Salle des pendus au Centre Historique Minier - Crédit CHM, photo E.Watteau

Après 36 ans d’existence, le Centre Historique Minier est devenu le plus important musée de la mine en France et le musée de site le plus fréquenté de la région, avec près de 150 000 visiteurs par an. Situé à la sortie de la petite ville de Lewarde dans le Nord, au cœur du Bassin minier inscrit par l’UNESCO, le site n’en finit pas de surprendre.

Témoin de 3 siècles d’activités minières

Installé sur le carreau de fosse Delloye de l’ancienne Compagnie des mines d’Aniche, son exploitation a cessé en 1971. « Il s’agit d’un site qui a vécu, dont les murs portent l’histoire des femmes et des hommes. Ce n’est pas un musée construit de toutes pièces et cela passionne les visiteurs » souligne Amy Benadiba, directrice-conservatrice du CHM. Ici, point de corons aux abords du chevalement, des arbres et une nature généreuse qui rappellent le caractère rural du territoire avant l’exploitation minière.

Faire peu à peu référence

Le Centre Historique Minier, créé en 1982, ouvre au public deux ans plus tard. Un seul bâtiment est alors accessible pour une exposition annuelle unique. Sa fréquentation annuelle de 17 000 visiteurs, connaît un pic en 1993 avec le tournage de Germinal, de Claude Berri, à quelques encablures du lieu. Cette année-là, 170 000 personnes découvrent ce site unique en France. « Au début de l’aventure, nous avions tablé sur une fréquentation annuelle moyenne de 50 000 visiteurs par an, nous en accueillons actuellement 150 000 » précise Karine Sprimont, responsable de la communication du Centre.

Pendant la décennie suivante, le CHM se métamorphose. Il organise 3 expositions temporaires qui s’ajoutent aux 5 permanentes et multiplie colloques, conférences, séminaires. Son centre scientifique et de recherches abrite 15 000 objets, 500 000 photographies et 7 000 ouvrages, dont quelques éléments, versés au dossier de candidature, s’avèrent déterminants pour l’inscription du Bassin minier Nord-Pas de Calais au Patrimoine mondial par l’UNESCO, en 2012.

Miroir de la transformation du territoire

En 35 ans, le Centre Historique Minier de Lewarde est devenu à l’histoire de la mine ce que Beaubourg est à l’art moderne et contemporain, accueillant un public très varié aux plans socio-professionnel et géographique. À ce titre, il constitue une formidable porte d’entrée sur le territoire. « Pour cette raison le label Euralens nous intéresse fortement. Nous voulons accroître le travail en réseau avec les grandes structures labellisées par Euralens » assure la directrice. Déjà le CHM de Lewarde entretient un partenariat fort avec le Louvre-Lens. Les deux musées ont créé un ticket d’entrée unique. Il est également présent sur les salons touristiques aux côtés des offices du territoire.

Le Centre Historique Minier de Lewarde n’est pas dans le périmètre historique d’Euralens mais il est évidemment dans la destination touristique autour du Louvre-Lens. La rencontre avec l’association s’est faite autour d’un formidable projet d’exposition photographique consacrée à Thierry Girard. Dans les années 1970, ce photographe est venu dans le Bassin minier faire une série de photos. Depuis, influencé par le photo-journalisme et le street photography, il a acquis une renommée internationale pour son travail sur les paysages. Son œuvre est exposée dans le monde entier. En 2017, le CHM lui demande de revenir pour réaliser un nouveau périple photographique. L’exposition intitulée « Carnets du Nord » permet de visualiser et de constater la formidable mutation vécue par le territoire. Cette exposition favorise la nécessaire réflexion sur le développement du Bassin minier et son avenir.

ATOUTS

Le CHM est un équipement historique pour le Bassin minier. Leader sur la préservation et la valorisation de l’histoire de l’exploitation du charbon, il compte parmi les 5 grands sites de la mémoire minière (avec la Base 11/19 à Loos en Gohelle, le 9-9 bis à Oignies, la Cité des Électriciens à Bruay la Buissière pour le territoire du Pôle métropolitain de l’Artois et Wallers Arenberg dans le Valenciennois) et offre les conditions d’accueil et de services les plus abouties. 36 ans après sa création, il démontre toujours son ambition, son originalité et sa capacité à contribuer à la transformation du territoire, notamment par sa programmation éclectique et exigeante.

Porteur du projet :

Le Centre Historique Minier de Lewarde

Repères :

Le Centre Historique Minier, EPCC composé de : un Musée de la mine, un Centre d’archives et de ressources documentaires de la mine, un Centre de culture scientifique sur l’énergie

Équipe de 80 à 100 personnes dédiée à ces 3 composantes, ainsi qu’un restaurant

150 000 visiteurs par an (50% de visiteurs des Hauts-de-France 45% du reste de la France, 5% d'étrangers)